Chanou, notre petite Chanou 🙁

Dur ce soir de trouver les mots pour transcrire les sentiments qui nous traversent. On écrira donc avec le cœur et non la tête.
Nous avons dû prendre la décision la plus horrible qui soit en tant que compagnons d’un chien.
Nous avons dû prendre la décision de laisser partir Chan rejoindre sa copine Jwan, son pote de toujours Andy, sa copine Hélia, sa demi-sœur Mélisse et tous les autres partis là-haut.

Chan a eu un gros souci lors de sa mise-bas il y a quelques jours. Étant arrivé à 64 jours de gestation les contractions ont alors démarré. Au bout de quelques-unes, elles devenaient intenses. Nous avons donc décidé de l’amener en urgence chez le vétérinaire. Verdict : césarienne.
Une opération compliquée en a résulté car un chiot était déjà engagé et dès lors… tout presse.
C’était une petite portée et les chiots étaient vraiment costauds. L’intensité des contractions a fait que les placentas se sont décrochés et nous avons donc perdu les petits même si l’intervention a été rapide.
Ces contractions ont fait des dégâts et l’intervention rapide du vétérinaire ont permis de stopper l’hémorragie causée par tout cela. Nous avons pu récupérer Chan quelques heures après. Elle allait très bien en apparence. Nous avions une surveillance très rapprochée durant les jours qui ont suivi. Chan est allé voir le véto tous les deux jours. La température était bonne, elle ne mangeait pas grand-chose mais en même temps qui aurait un appétit de loup après une telle opération.
Durant la journée d’hier, Chan n’était pas en pleine forme, nous avons donc décidé de la ramener chez le vétérinaire pour des examens complémentaires… La prise de sang s’est avérée très mauvaise, les reins étaient en mauvais état. Perfusée de suite nous l’avons laissée à la clinique durant la nuit pour essayer de relancer le travail. Ce matin rien n’allait mieux, après plusieurs perfusions et une nouvelle prise de sang à midi le verdict final est tombé : Syndrome de réponse inflammatoire systémique. Les reins ne fonctionnaient plus du tout et ne repartiraient pas. Pas de possibilité de dialyse, pas d’autres possibilités qu’un choix que nous n’aurions jamais voulu avoir à faire.
Tenir son chien dans les bras en sachant ce qu’il va se passer est une chose très dure. Toutes celles et ceux qui ont connu Chanou reconnaitrons qu’elle est née avec l’envie, elle est née avec cette étincelle, elle est née avec l’envie d’être. Aujourd’hui, on se dit que l’élevage c’est dur, on partage des moments incroyables avec nos chiens, mais parfois c’est dur et ce soir c’est très dur.

Chan, on a partagé beaucoup de choses avec ta mère, la meute et toi, tu faisais partie de quasiment toutes les vacances, tu avais un caractère en or, tu étais une chienne forte et volontaire. Merci pour tout ce que tu nous as apporté et pour tout ce que tu nous as fait vivre. On gardera toute notre vie les images de l’ouverture des volets le matin où tu ne pouvais pas t’empêcher d’aboyer et de remuer dans tous les sens. Tu ne savais pas cacher ta joie quand on rentrait, quand tu nous voyais… ton petit bout de queue qui remuait quand tu savais qu’on te regardait et que tu voulais faire semblant que tu nous avais pas vus. On avait encore tellement de choses à vivre et à partager avec toi. Nous aurions tant aimé que tu sois là le jour où notre famille s’agrandira, tu aurais tellement pris soin d’un petit bout.
Maintenant court Chanou, cours vers cet endroit où on se retrouvera tous, veille sur nous, veille sur tous ceux qui ont eu la chance de croiser ta truffe. Ce soir une bougie brulera pour toi et la meute hurlera en ton nom. Tu vas terriblement nous manquer Chan. Il a été difficile de voir Queirra en rentrant ce soir. On pense qu’elle le savait. Notre Chanou, veille sur elle et laisse nous encore profiter d’elle ici-bas, donne-lui la force qui t’animait.
Nous te garderons au plus profonds de notre cœur et c’est l’âme écorchée que nous avons dû te dire adieu.
La légende du loup noir pleure ce soir.